Copropriété : blocage sur la question des travaux

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  • 11 octobre 2017

Les charges de copropriété ne cessent d’augmenter. Et pourtant, les travaux, qui permettraient de les réduire, se trouvent au point mort dans les copropriétés. En cause notamment, un manque de formation des syndics.

Dans un contexte où l’on compte 660.000 copropriétés et 20 millions de personnes y vivant en France, la question de la copropriété est plus que jamais au cœur des préoccupations. D’autant que les charges s’élèvent, en moyenne, entre 2.500 et 3.000 euros par an et par logement, soit un total de 8,5 milliards d’euros.

Des charges toujours plus élevées

« En dix ans, les charges courantes ont augmenté de 40 % ! », s’insurge Emile Hagège, directeur général de l’Association des responsables de copropriété (ARC). Et parmi elles, les honoraires des syndics ont progressé de 50 %. « Cette hausse des charges est liée au laxisme des syndics, insiste Emile Hagège. Les tarifs sont souvent abusifs et certaines prestations proposées sont inutiles. »

1711652_1507714426_evo-charges-copro-2000L’évolution des charges de copropriété depuis 2000 | Crédits photo : 8 millions de copropriétaires

La rénovation, une étape indispensable

Dans ce contexte, la question de la rénovation des copropriétés « ne se pose plus, mais elle s’impose. » Qui dit travaux, dit baisse de la consommation énergétique, et donc diminution des charges. Seulement, voilà, en copropriété, la réalisation des travaux reste bien souvent en suspens. Pourtant, il est possible de dégager les fonds nécessaires. Car « en renégociant les contrats de maintenance, d’assurance, etc., il est possible de réaliser près de 20 % d’économies sur les charges courantes, calcule Gérard Andrieux, président de l’Arc. Ces ressources peuvent ensuite être affectées aux travaux. »

Des progrès à faire sur le suivi technique

D’abord, le vote des travaux se retrouve toujours en dernière proposition de l’ordre du jour des assemblées générales. Ces dernières durant plusieurs heures, les copropriétaires ne restent pas toujours jusqu’à la fin. « Il n’y a donc plus la majorité nécessaire pour que les travaux soient votés », décrit Emile Hagège. Surtout, « les syndics de copropriété ne sont pas du tout à la page. » Former l’ensemble des acteurs (syndics et conseils syndicaux) au suivi technique des travaux apparaît alors comme une nécessité. « Avant de réformer, il faut commencer par faire un état des lieux » pour mettre en avant les réels blocages au sein des copropriétés, conclut Emile Hagège.

 
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